ROBERT DUGUÉ

Robert Dugué est né le 13 juin 1894 à Neuville-sur-Touques et est élevé au collège Mézeray. Il devient professeur d’anglais, puis surveillant général en 1927 avant de devenir en 1933 le principal du collège.

Il est résistant à partir de 1940 au sein de l’Organisation Civile et Militaire (OCM).
Chef du bureau de la 2e subdivision de la FFI M4, il est spécialement chargé des questions liées au renseignement militaire. Dans le cadre de l’élaboration des plans d’opérations à exécuter après le Débarquement, il prend part à différentes réunions, comme celle tenue en avril 1944 pour avaliser le plan Électro.

Le 16 mai 1944, une rencontre entre les membres des états-majors des subdivisions M1 et M4 se déroule à Argentan, chez Albert Barrière, en présence du général Allard, responsable de la subdivision M4. Informée de la tenue de cette réunion, la Gestapo entreprend un large coup de filet le lendemain.

Robert Dugué, Albert Barrière, Marcel Barraqué, Jean Moreau, Pierre Tumoine et Xavier Vimal du Bouchet sont arrêtés.
Céline Rycroft et ses fils, qui ont hébergé le général Allard sont également arrêtés tout comme le docteur Pierre Couinaud, le 17 mai 1944.
Emprisonné à Alençon et torturé, il est envoyé au camp de Compiègne en juillet puis déporté en Allemagne à Neuengamme.
Il meurt le 19 avril 1945 à Ravensbrück, en Allemagne.

ALBERT BARRIÈRE

Albert Barrière est né le 18 mars 1890 à Limoges. Engagé dans l’artillerie, il est nommé sous-lieutenant en janvier 1917 à l’issue de sa formation à l’école militaire d’artillerie de Fontainebleau.

Albert Barrière est affecté à l’armée d’Orient où il servira jusqu’en janvier 1922. Par la suite, il sera envoyé en Tunisie jusqu’en novembre 1924 puis participe à l’occupation de la Ruhr. En novembre 1926, il prend sa retraite militaire.

Agent administratif, comptable à l’intendance d’Alençon, il s’implique également dans la vie de sa cité d’Argentan. Sa principale préoccupation est la cause de l’enfance à laquelle il se dévoue dans les commissions, au sein du conseil municipal, à la caisse des écoles en tant qu’administrateur, dans les colonies de vacances et au poste de vice-président du patronage laïc. Il est rappelé le 16 septembre 1939 et démobilisé le 31 août 1940.

En devenant membre de l’Organisation Civile et Militaire (OCM), Albert Barrière offre son hospitalité à Danièle Desmeulles, le chef départemental traqué de toutes parts par les Allemands.

En mars 1944, lors de la reconstitution de l’état-major de la subdivision M4, Albert Barrière est nommé chef du 3e Bureau (opérations).

Le 16 mai vers 23h, son domicile, est le lieu d’une très importante réunion qui rassemble le général Allard, le commandant des Plas, Valentin Abeille et Jean-Charles Kammerer, ces derniers sont Délégués Militaires Régionaux (DMR) et viennent avec leur secrétaire dénommée « Georgette », mais aussi Daniel Desmeulles et son adjoint André Mazeline, Jean Moreau le chef du 3e Bureau de la subdivision M1, Marcel Barraqué le chef du 4e bureau de M4, et probablement quelques autres…

Informé de ce rendez-vous, la Gestapo procède à une vaste rafle et Albert Barrière est arrêté chez lui, le 17 mai.
Interné à Alençon le jour même, puis à Compiègne du 1er au 15 juillet, il est déporté à Neuengamme (matricule 37315) où il succombe le 22 octobre 1944.
Une cérémonie à sa mémoire a lieu le 28 septembre 1947 à Argentan, au cours de laquelle une stèle, qui est toujours visible aujourd’hui, est dévoilée sur la façade de sa maison.

*Note issue de la notice écrite par Thomas Pouty et Stéphane Robine, tiré du CD Rom “La Résistance de l’Orne”.

GUSTAVE DESGRANGES

Gustave Desgranges est né le 4 décembre 1898 à La-Croix-Avranchin dans la Manche. Ancien combattant de la guerre 1914-1918, il est employé de la SNCF à Argentan.

Il entre dans la Résistance en 1943, au sein du réseau « Vengeance » de René Sénaque, puis dans la Résistance Fer où il a pour mission de donner des cours de maniement d’armes et d’accueillir la nuit des résistants de passage.
Il est arrêté par la Gestapo le 20 mars 1944 sur dénonciation pour dépôt d’armes et hébergement de résistants.

Interné à Alençon au château des Ducs, il se retrouve pendant quelques heures avec son fils François, lui aussi résistant dans Résistance-Fer. Gustave Desgranges est dirigé vers Compiègne puis déporté, avec son fils, à Neuengamme (matricule 33300).
Lors de l’évacuation du camp annexe de Neuengamme (Kommando de Stöcken), il est exécuté dans la nuit du 13 au 14 avril 1945 abattu par l’escorte SS, sur la route, en direction de Gardelegen.
Une rue à Argentan est dénommée « rue Gustave Desgranges » le 22 juin 1978 en sa mémoire.

FRANÇOIS DESGRANGES

François Desgranges est né le 27 juin 1926 à La Croix-Avranchin dans la Manche. Il est le fils de Gustave Desgranges, résistant, et de Germaine Levêque. Il rejoint le réseau Vengeance avec ses parents, puis Résistance-Fer.

Il est arrêté par les Allemands dans son village natal où il s’était réfugié suite à l’arrestation de son père Gustave à Argentan. Il est transféré à la prison du château des Ducs à Alençon, où il se retrouve dans la même cellule que son père.

Déporté dans un train qui quitte Compiègne le 4 juin 1944 avec son père, François Desgranges est le plus jeune déporté de l’Orne. Il est interné au camp de Neuengamme (matricule 33333), où il intègre un kommando (Watenstedt) associé à la fabrication de munitions.
Libéré par les Russes le 30 avril 1945 du camp de Ravensbrück, il revient à Argentan le 19 mai 1945 et reçoit la Légion d’Honneur. De retour à la vie civile, il devient organisateur de bals.

François Desgranges passe vingt-quatre ans au conseil municipal.
Il décède en 2000 et inspire la création d’un « bois des naissances » situé à côté de la ligne de chemin de fer, route de Sées à Argentan.

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