Philippe de Hauteclocque, dit Leclerc, est un militaire français, né le 22 novembre 1902 à Belloy-Saint-Léonard dans la Somme. Leclerc est en réalité son nom de guerre dans la France libre. C’est par un décret de 1945 qu’il est autorisé à rajouter ce surnom à son nom de famille, devenant ainsi Leclerc de Hauteclocque.
Capitaine lors de la débâcle de l’armée française en 1940, il échappe aux Allemands et part en Angleterre pour rejoindre le général de Gaulle. En 1941, Leclerc rejoint les forces britanniques en Afrique où il est commandant.
Il participe alors à la campagne de Tunisie. Il prend part au débarquement de Normandie à la tête de la 2ème division blindée, une unité française des Forces françaises libres (FFL) appelée aussi division Croix de Lorraine.
Sa division libère, le 12 août, Alençon, s’illustre dans la forêt d’Écouves mais bute, le 13 août à Argentan, qu’elle ne peut investir, gênant les mouvements américains. Leclerc demande alors l’autorisation de quitter le théâtre des opérations en Normandie, pour ne plus perdre un seul homme ici et libérer Paris, la capitale de la France. Il continue le combat jusqu’en Allemagne, avant d’être envoyé en Indochine.
Philippe Leclerc de Hauteclocque meurt dans un accident d’avion au cours d’une tournée d’inspection en Afrique du Nord, le 28 novembre 1947 à l’âge de 45 ans.
Fils d’instituteur, né le 8 avril 1915 au Ménil-Brout (Orne), il devient à son tour instituteur et occupe plusieurs postes dans le département, notamment à L’Aigle, à Argentan et à la Ferté-Macé. Il est mobilisé dans le 4e régiment d’infanterie coloniale, d’où son surnom de « Marsouin » .
En juin 1940, il risque de se faire arrêter par les Allemands mais parvient à les éviter, et revient ainsi enseigner dans son village.
Opposé à l’occupation, il prend la tête d’un groupe ayant pour mission de diffuser la presse clandestine et d’organiser l’hébergement des aviateurs alliés abattus, et des réfractaires au Service de travail obligatoire (STO). Robert Aubin le nomme responsable du canton d’Athis, puis chef de l’arrondissement de Flers, où il se consacre à la Résistance.
Il devient en 1944, l’adjoint de Daniel Desmeulles, il participe ainsi à toutes les élaborations de plans d’opérations, visant au retardement de l’arrivée de renforts de l’armée allemande.
Le 15 septembre, il devient chef du secteur de Flers, il possède à partir du mois de novembre tout le secteur d’Argentan.
Le 20 juin 1944, il est nommé à la direction des résistants du département.
Il prend le maquis du Bois-l’Évêque où il sera rejoint par des jeunes résistants.
André Mazeline fait la jonction le 12 août, au Cercueil près de Tanville, avec le général Leclerc. Les jours suivants, il participe à la Libération d’Ecouché aux côtés de la 2e division blindée française. L’Orne libérée, il fait appel aux forces françaises de l’intérieur (FFI) pour former le 1er bataillon de marche de l’Orne.
La guerre terminée, André Mazeline poursuit une carrière militaire qui le conduit en Indochine, en Allemagne, au Sénégal, en Algérie et au Cambodge. Il sera titulaire de nombreuses distinctions
Revenu à la vie civile, il reprend son métier d’enseignant, il devient professeur d’histoire à Falaise.
Robert Aubin disparu, André Mazeline devient en 1978 président des Combattants volontaires de la Résistance (CVR) de l’Orne.
André Mazeline décède le 26 janvier 1979 à 64 ans, à Caen dans le Calvados.
Une rue à Alençon porte son nom depuis le 8 novembre 1989.
Étienne Panthou est né le 28 décembre 1888 au Merlerault, il est un ancien combattant de la guerre de 1914-1918.
Il est président de la société de tir, champion de France de tir et sélectionné pour les Championnats du monde et les Jeux olympiques d’Amsterdam en 1932.
Etienne Panthou est adjoint au maire d’Argentan et exploitant de carrière, veuf, père de quatre enfants, dont Simone, qui fut déportée.
Opposé à l’occupation allemande, il le fait savoir publiquement ce qui lui vaut une condamnation en correctionnelle et une révocation de son mandat d’adjoint au maire.
Il s’engage dans la Résistance et devient l’un des responsables de l’Organisation Civile et Militaire (OCM) à Argentan. Dès 1943, il participe à plusieurs parachutages et organise un dépôt d’armes dans la carrière du Lordon, qui lui appartient, à Fleuré.
Le 28 juin 1944, la ferme de Fleuré où il réside avec sa fille Simone est encerclée par un détachement allemand et les hommes de Jardin, chef des auxiliaires de la Gestapo d’Alençon.
Après une courageuse résistance, il se rend pour éviter une prise d’otages dans le hameau de Montpertuis. Il est sauvagement exécuté peu après, sous les yeux de sa fille, qui est déportée à Ravensbrück en Allemagne, le 3 août 1944.
Simone Panthou est née le 11 novembre 1916.
Le 28 juin 1944, elle est arrêtée en même temps que son père, Etienne Panthou, un des responsables de l’Organisation Civile et Militaire (OCM) de la Résistance.
Elle est torturée tout comme son père par Bernard Jardin, chef des auxiliaires de la Gestapo d’Alençon.
Son père est fusillé devant elle par la Gestapo le jour même de leur arrestation, à leur ferme de Fleuré.
Internée à Alençon, Simone Panthou est déportée à Ravensbrück en Allemagne, le 3 août 1944.
Libérée par les Russes du camp de Ravensbrück, elle est de retour à Argentan à la fin du mois de mai 1945. Simone Panthou est médaillée militaire en 1960, avant de recevoir en 1962 la Légion d’Honneur remise par le Docteur Pasquier.
Simone Panthou décède le 14 août 1965.