Pierre Couinaud est né le 28 octobre 1891 à Nevers dans la Nièvre, il est issu d’une famille de magistrats. Ex-interne des hôpitaux de Paris, ancien combattant de la guerre de 1914-1918, il ouvre la clinique Notre-Dame dans l’ancien hôtel Avesgo en 1921 à Argentan, avec l’aide des sœurs de la Communauté de Briouze.
En 1942, il devient membre du réseau Centurie et de l’Organisation Civile et Militaire. Il soigne les résistants blessés et opère des aviateurs alliés.
Dénoncé, il est arrêté par les Allemands avec le docteur Fillon et Xavier Vimal du Bouchet le 17 mai 1944.
Il est conduit à Alençon, emprisonné au château des Ducs, transféré à Compiègne puis déporté à Neuengamme, Auschwitz et Mauthausen.
Pierre Couinaud est libéré du camp d’Ebensee en Autriche le 6 mai 1945 par les Américains, et est de retour à Argentan en juin 1945.
Il créé le « Journal de l’Orne libérée » avec Robert Aubin, le «Journal de l’Orne», hebdomadaire du département ayant été mis sous séquestre en novembre 1944.
Élu en son absence le 21 octobre 1944, membre de la commission spéciale, puis conseiller municipal en 1945, il devient sénateur du Rassemblement du Peuple Français (RPF) de l’Orne de 1948 à 1951. Il est élu député de 1951 à 1958, puis nommé sous-secrétaire d’État à la Santé Publique. Pierre Couinaud deviendra maire d’Argentan de 1953 à 1961 avant de démissionner.
Il décède en 1967.